• Le mystère des jouets de Noël

    Comme nous approchons à grands pas de Noêl, je vous offre ce conte que j'ai écris il y à déjà quelques années, c'était au temps où je réalisait des diaporamas power point pour le site PPSMANIA. http://www.ppsmania.fr/francine_1_2009pps.htm

    Voici donc, Le mystère des jouets de Noël

     

    Le mystère des jouets de Noël Il était une fois, dans un petit village enfouis entre les rochers, une jolie petite maison entourée d’un petit espace vert. En été, quand on passe devant le jardinet, on peut ressentir un délicat parfum qui se répand dans l’air. Une abondante floraison colore les parterres le long de la façade et un rosier grimpant part à l’assaut d’une arcade en fer forgé. Aux fenêtres, de beaux rideaux, brise vue, donnent un charme campagnard à la demeure. Sa propriétaire, une petite vieille au chignon immaculé, trottine calmement dans son jardin, un chat noir sur ses talons. Son mari est décédé, il y a maintenant trois ans. Ils n’ont malheureusement pas eu le bonheur de fonder une famille. Adeline est la doyenne de la commune, elle s’en va doucement sur ses quatre-vingt printemps. Elle fait partie des dix personnes à être encore originaire du village. Les autres habitants sont des gens de la ville, venus passer une retraire paisible à la campagne, loin de la vie trépidante des grandes agglomérations. Plus loin, il y a aussi l’orphelinat, perché en retrait, au sommet de la colline, où les cris et les rires des enfants parviennent en été jusqu’au village. Adeline passe souvent inaperçue. Elle ne sort plus guère de sa propriété et on l’aperçoit surtout au printemps et en été quand elle travaille dans son jardin. Dès que l’automne s’installe, Adeline s’enferme dans sa petite chaumière, jusqu’au printemps suivant. Et les villageois se demandent souvent ce qu’elle peut faire durant ses journées et ses longues soirées d’hiver. Jamais personne n’a pu percer le secret. Si un promeneur tardif passe devant chez elle en hiver, il peut apercevoir la lumière qui perce au travers des volets. Novembre amène avec lui ses averses et ses grands vents. Le village semble lui aussi s’enfoncer dans un édredon de feuilles mortes. Quand la pluie n’est pas au rendez-vous, quelques randonneurs courageux, emmitouflés dans leurs grosses vestes, une écharpe autour du cou, se hasardent dans les bois, à la recherche de champignons. Adeline, cachée derrière ses rideaux, les regardent passer en souriant. Elle murmure entre son dentier, des « ils sont quand même sots, se promener par un temps pareil » ou « ils vont attraper le mal, par ce froid de canard ». Mais bien vite la petite vieille retourne à ses occupations secrètes et les promeneurs continuent leur balade sans se douter d’avoir été observés. Adeline tient dans ses mains le portrait de son défunt mari et entame une longue conversation avec lui. « Ah ! Dans quelques jours, il va y avoir du trafique dans le village mon Joseph, les petits enfants des gens de la ville vont venir chez leurs grands parents. Ils vont encore repartir les bras pleins de jouets, ils sont trop gâtés de nos jours ses petits, ils ne sont plus contents de rien va ! De mon temps, père Noël n’apportait rien c’était juste saint Nicolas, je recevais alors un biscuit, une orange et une poupée de chiffon et j’étais heureuse comme tout. Mais les temps on bien changés, hein mon Joseph ? Tu te rappelles, toi aussi, ton cheval de bois fait avec un manche de balais et des loques ? » Une larme perle aux coins de ses yeux délavés, les souvenirs resurgissent à chaque période de fête. Malgré ce chagrin, elle continue son monolgue : « Oh mon Joseph, comme tu me manque, je suis bien seule maintenant. ». A ces mots, Adeline se reprend bien vite. A quoi bon ressasser tout çà, c’est la vie après tout. Elle a été heureuse et est encore assez vaillante. Que peut-elle demander de plus ? Elle se replonge dans ses travaux avec applications et dextérité. « Le temps presse » dit-elle. « Je ne doit plus trop traîner. » A peine sortie du sommeil, Adeline sait qu’il a gelé durant la nuit. Un regard sur les vitres lui donne raison : des personnages et animaux imaginaires décorent les carreaux. Elle met sa robe de chambre et descend aussi vite que ses vieilles jambes le lui permettent. Arrivée au rez-de-chaussée, elle prend le tisonnier, ajoute une bûche et réactive le poêle. Une douce chaleur envahit bientôt la pièce. Adeline soulève un coin du rideau, il a gelé à pierre fendre. Une délicieuse odeur de café plane dans la cuisine, Adeline se coupe une grosse tranche de pain, étale une couche de beurre et termine par de la confiture de fraises. Le chat demande sa part de tartine et son bol de lait, qui lape avec avidité. Adeline fait une toilette rudimentaire, refait son chignon et termine son café. « Voilà, maintenant au travail Minet ». Suivie de son chat, elle file dans la pièce du fond et ferme la porte derrière elle comme si elle craignait d’être surprise dans son activité secrète. En cette nuit du vingt cinq décembre, la neige tombe à gros flocons, des bourrasques de vent intensifient l’impression du froid. Emmitouflés jusqu’aux oreilles, les gens se pressent pour assister à la messe de minuit. C’est un moment unique. Allochtones et autochtones se réunissent ensemble pour célébrer la naissance du Christ et chanter en chœur les cantiques de Noël. L’écho renvois au fond de la vallée les voix des adultes qui vocalisent à l’unisson, et celles des enfants de la chorale de l’orphelinat. La célébration terminée, chacun se souhaite un joyeux Noël puis se hâte de rentrer chez lui pour terminer la veillée. A l’orphelinat, la mère supérieure s’active à rassembler sont troupeaux turbulent et vérifie si aucun d’eux ne manquent à l’appel. Après la chorale, les enfants ne s’attardent pas au réfectoire. Après avoir bus leur bol de chocolat chaud, ils se dirigent avec lenteur vers leurs lits et bien vite, le silence s’étend sur le dortoir. Mais au lever du jour, une cavalcade dévale les escaliers. Les orphelins tout excités font irruption dans le réfectoire. C’est une vague d’enfants aux cheveux ébouriffés que la mère supérieure voit déferler vers le sapin. Bientôt les cris des enfants masque la petite voix fluette de mère Stanislas qui s’égosille a demander le silence. Cela fait la troisième année que le père Noël est aussi généreux. Les religieuses sont les premières à découvrir ces cadeaux mystères sous le sapin illuminé. Le calme est enfin revenu, les enfants attendent bien sagement que la mère supérieure distribue les jouets. Elle rejoint les autres nonnes dans le corridor qui attendent patiemment d’attribuer les cadeaux aux enfants. « Bon, dit la mère supérieure, nous avons passé l’âge de croire au père Noël mes sœurs. Je suppose, que comme les années précédentes, personne n’a rien vu, ni entendu ? »Et toutes les sœurs de répondre en chœurs, « non ma mère, on n’a rien vu ni rien entendu ! » « C’est quand même invraisemblable tout ceci, mes sœurs. Quelqu’un vient déposer ces jouets en pleine nuit, dans le réfectoire, tout en sachant que nous sommes la haut ! Ce bon Samaritain ne laisse aucune trace d’eau ni de boue sur le parquet, ni aucun indice susceptible de le démasquer ! Soit cette personne est l’une d’entre nous, soit elle vient de l’extérieur, possède une clef, est rusée comme un renard et silencieuse comme un serpent qui se glisse dans la brousse ! Qu’en pensez-vous mes sœurs ? Sœur Marie-Angèle, vous qui dormez le plus près des escaliers, aucun bruit, si léger soit-il ne vous est parvenu ? Un craquement du plancher, ou le bruit de la clef dans la serrure ? » « Non ma mère, le silence complet, je puis vous l’assurer. » « Merci mes sœurs. Bon à présent, toutes au réfectoire. Allons découvrir ce que « père Noël a déposé cette année pour nos petits protégés » et organiser la distribution des jouets à ces chérubins. » Sous le sapin, des poupées, des balles et des cubes en tissus, des petits ours, des pantins, et encore bien d’autres jouets attendent bien sagement les enfants. La mère supérieure frappe dans ses mains « mes enfants, mes enfants, on se calme. Il y aura un cadeau pour chacun d’entre vous. Maintenant que les filles se mettent sur la gauche et les garçons sur la droite ». Bien vite deux files se forment et un grand silence règne dans le réfectoire. Les enfants ont les joues rouges et les yeux pétillant de bonheur. La mère supérieure ne peut retenir ses larmes tant elle est heureuse de voire ses petits protégés tantôt serrant une poupée, tantôt ayant un ballon dans les bras ou tantôt un pantin serrant contre son cœur. Sœur Madeleine arrive en courant « ma mère, ma mère, venez vite, on vous demande au parloir ». Retroussant sa robe, la mère supérieure se précipite vers le visiteur. « Père Paul ? Que me vaut cette visite aussi matinale ? » « Ma sœur, je crois que j’ai découverts votre père Noël mystère, je dirais plutôt votre mère Noël. Voyez-vous, il y a une heure, on a trouvé la vieille Adeline inerte et a moitié gelée a l’entrée du parc de votre orphelinat ! » « Mon Dieu, que m’apprenez-vous là, père Paul ! La pauvre Adeline morte de froid ! Et vous penser que ce serait elle notre bienfaitrice ? « Ma mère, elle avait deux grands sacs de jute vides sur un traineau et on a retrouvé cette clef dans sa main. Elle a du la garder du temps où elle travaillait ici. » « Doux Jésus, vous voulez dire que c’est elle qui confectionnait tout ces jouets, et qui venait les déposer au pied du sapin ? » « Oui, ma mère, c’est exactement ce que je veux vous faire comprendre. C’est pour cela que l’on ne l’apercevait jamais durant ces longs mois. Car dans sa maison, dans la pièce attenante à sa cuisine, on a démasqué sa machine à coudre enfouie sous les tissus, ainsi qu’un grand nombre de manches de brosses. » « Mais mon père a son âge, comment avait-elle la force de grimper jusqu’ici en tractant son traîneau? » « Cela, ma mère, seul Dieu pourrait vous répondre, c’est Lui qui lui donnait certainement cette force surnaturelle pour qu’elle puisse gâter ces petits enfants ; des enfants que la nature lui a refusé de concevoir elle-même. » En cette nuit du vingt cinq décembre, Adeline est partie rejoindre son Joseph. Les personnes qui viennent lui rendre un dernier hommage peuvent admirer son visage serein, emprunt d’un bonheur enfin réalisé, celui d’avoir rendu des enfants heureux le jour de Noël. Et quelques jours plus tard tout le village est présent à son enterrement afin de lui souhaiter un bon voyage vers le paradis. La mère supérieure dépose sur le cercueil, une grande boîte où sont rangées trente-quatre roses en papier de soie, que chaque enfant à réalisé a l’intention de leur mère Noël. Et qui sait peut-être bien qu’aujourd’hui, elle aide encore les lutins et le père Noël à la confection des jouets ? Desetrck Francine

     

     

    Le mystère des jouets de Noël

  • Commentaires

    1
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    quelle belle histoire mais mourir de froid c'est bien triste
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